Paroles de saints

Saint Athanase (295 - 373)
 
« Le Verbe de Dieu n’a pas abandonné les hommes, ses créatures, qui couraient à leur ruine. La mort qui s’était unie à eux, Il l’a effacée par l’offrande de son corps ; leurs négligences, Il les a corrigées par son enseignement ; et Il a restauré le genre humain par sa puissance. (…)

Lorsque la figure de quelqu’un a été peinte sur le bois, puis effacée par des éléments extérieurs, il faut la présence de celui dont c’était le portrait si l’on veut restaurer son image sur la même matière. Et si cette matière n’est pas rejetée, c’est à cause de l’image que l’on y avait peinte et que l’on veut restaurer. De même le Fils très saint du Père, étant l’image du Père, est venu dans nos contrées pour renouveler l’homme qui avait été fait semblable à Lui pour le retrouver, puisqu’il était perdu, en lui remettant ses péchés, comme dit l’Écriture : "Je suis venu retrouver et sauver ce qui était perdu" (Lc 19,10). Aussi lorsqu’Il dit aux Juifs : "Si quelqu’un ne renaît pas" (Jn 3,5), Il ne fait pas allusion à la naissance à partir d’une femme, comme le pensaient les Juifs, mais à la renaissance et à la recréation de l’homme à son image. »
 
Saint Athanase, évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église, Traité sur l’Incarnation du Verbe 10,14 ; PG 25,111-114, 119 (in “Lectures chrétiennes pour notre temps”, fiche B18; trad. Orval ; © 1972 Abbaye d'Orval)

+ + + 
 
 Saint Grégoire de Naziance (330-390)
 
« Il faut que je sois enseveli avec le Christ, que je ressuscite avec Lui, que j’hérite avec Lui du ciel, que je devienne fils de Dieu. Voilà ce qu’est pour nous le grand mystère, voilà ce qu’est pour nous le Dieu incarné, devenu pauvre pour nous.
Il est venu relever la chair, sauver son image, réparer l’homme. Il est venu nous faire parfaitement un dans le Christ, dans le Christ qui est venu parfaitement et complètement en nous, pour mettre en nous tout ce qu’Il est. Il n’y a plus ni juif ni païen, il n’y a plus ni esclave n homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, caractéristiques de la chair : il n’y a plus que la divine image que nous portons tous en nous, selon laquelle nous avons été créés, qu’il faut former et imprimer en nous, si fort qu’elle suffise à nous faire connaître.

Que de fêtes pour moi, en chacun des mystères du Christ ! Leur résumé à tous, c’est ma perfection, ma restauration, mon retour à l’innocence du premier Adam. Célèbre donc la nativité, qui a délié les liens de ta nativité ; honore la petite Bethléem, qui t’a conduit au ciel ; adore la crèche, par laquelle, privé de raison que tu étais, tu as été nourri par le Verbe. Cours avec l’étoile ; avec les mages, offre tes présents : l’or, l’encens, la myrrhe, au roi, au Dieu et à l’homme qui est mort pour toi. Glorifie Dieu avec les pasteurs ; avec les anges, chante des hymnes, et mêle-toi au chœur des archanges. »
 
Saint Grégoire de Naziance, évêque et docteur de l'Église, Oraison 7,23 ; 38,16-18 (Le corps mystique du Christ, E. Mersch, Desclée de Brouwer, 1936, p. 441-442) 
 
+ + + 
 
Sainte Gertrude d'Helfta (1256 - 1301)
 
Le saint jour des Rameaux (…), Gertrude dit au Seigneur : « (…) Vous Seigneur Dieu, mon bien-aimé, pour mon salut vous marchez vers votre passion ; comment pourrai-je, moi, aller à votre rencontre d’une manière digne de vous honorer ? » Le Seigneur répondit : « Donne-Moi une monture pour M’asseoir, une foule venant joyeuse au-devant de Moi, une foule pour Me suivre en chantant des louanges, et une foule pour M’accompagner et me servir.
 
Je m’explique : donne-Moi une monture dans la contrition de ton cœur, en confessant que souvent tu as négligé de suivre la raison et que, pas plus qu’un animal, tu n’as prêté attention à chacune des choses que Ma bonté n’a cessé de faire pour toi en vue de ton salut. (…) Secondement, tu Me donneras une foule venant joyeuse au-devant de Moi, lorsque tu Me recevras avec les sentiments d’affection de tout l’univers, en union avec cet Amour qui M’amena aujourd’hui à Jérusalem pour le salut du monde entier, Moi le Créateur et le Sauveur de tous. (…) En troisième lieu, donne-Moi une foule pour Me suivre en chantant des louanges. Pour cela, confesse que tu n’as jamais fait un effort suffisant pour imiter les exemples de Ma vie si parfaite, et offre-moi une volonté tellement aimante que si tu pouvais inciter tous les hommes à imiter parfaitement les exemples de Ma vie très parfaite et de Ma passion, tu y emploierais de grand cœur toutes tes forces pour Ma gloire. Et brûlante de désir, demande de recevoir la grâce de M’imiter, autant qu’il est possible à l’homme, en particulier par une authentique humilité, patience et charité, vertus que J’ai pratiquées davantage au temps de ma passion. Quatrièmement, donne-Moi une foule pour Me suivre et Me servir. Pour cela, confesse que jamais tu n’as été à Mes côtés avec la fidélité requise lorsqu’il fallait défendre la vérité et la justice.
 
Et, ajouta le Seigneur, si quelqu’un, au nom de l’univers, se donne à Moi de ces quatre manières, sans nul doute, Je viendrai à lui avec tant de condescendance qu’il en recevra le fruit de salut éternel. » 
 
Sainte Gertrude d'Helfta, Le Héraut, Livre IV, SC 255 - Œuvres spirituelles, trad. J-M Clément, les moniales de Wisques et B. de Vregille, éd. du Cerf, 1978, p. 213, 215, rev.
 
+ + +
 
« Tandis qu’on lisait dans l’évangile que le Seigneur a donné à ses disciples l’Esprit Saint en soufflant sur eux (cf. Jn 20,22), Gertrude supplia le Seigneur avec une instante dévotion de daigner, dans sa libéralité, lui donner, à elle aussi, l’Esprit d’où découle toute douceur. Le Seigneur lui répondit : " Si tu désires recevoir l’Esprit Saint, il te faut, comme mes disciples, toucher d’abord mon côté et mes mains." (cf. Jn 20,27)
 
Ces mots lui firent comprendre que si quelqu’un désire recevoir l’Esprit Saint, il lui faut toucher le côté du Seigneur, c’est-à-dire considérer avec gratitude l’amour du Cœur divin par lequel il nous a prédestinés de toute éternité à être ses fils et les héritiers de son Royaume, et considérer aussi comment, par tant de bienfaits infinis, il nous a toujours prévenus, malgré notre indignité, et poursuivis de sa grâce, malgré notre ingratitude. Il lui faut, de plus, toucher les mains du Seigneur, c’est-à-dire se rappeler avec gratitude chacun des actes par lesquels le Seigneur a, pour notre amour, peiné pendant trente-trois ans à notre rédemption, et spécialement dans sa Passion et dans sa mort.
 
Et lorsqu’il sera enflammé de ce souvenir et de cette gratitude, qu’il offre à Dieu tout son cœur pour le bon plaisir de la Volonté divine, en union avec cet amour qui a fait dire au Seigneur : "Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, moi aussi je vous envoie" (Jn 20,21), en sorte que l’homme ne veuille ni ne désire rien sinon le souverain bon plaisir de Dieu, et, en outre, s’offre lui-même (…). Si quelqu’un agit de la sorte, il recevra indubitablement l’Esprit Saint, le Paraclet, dans les sentiments mêmes où les apôtres le reçurent par l’insufflation du Fils de Dieu. »
 
Sainte Gertrude d'Helfta, Le Héraut, Livre IV, SC 255 - Œuvres spirituelles, trad. J-M Clément, les moniales de Wisques et B. de Vregille, éd. du Cerf, 1978, p. 279, 281, rev.
 
+ + + 

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)
 
[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :]
 
Ma providence a tout ordonné, tout disposé avec une sagesse parfaite. J'ai donné beaucoup à l'homme, parce que Je suis riche et que Je le pouvais faire ; et Je le puis toujours, car ma richesse est infinie.
 
Tout a été fait par Moi, et sans Moi rien ne peut être. Et donc l'homme veut-il la beauté, Je suis la beauté ; veut-il la bonté, Je suis la bonté, car Je suis bon souverainement ; Je suis la sagesse, Je suis doux, Je suis juste, Je suis miséricordieux. Je suis généreux et non pas avare ; Je suis celui qui donne à qui lui demande ; J'ouvre à celui qui frappe vraiment ; Je réponds à qui m'appelle. Je ne suis pas ingrat, Je reconnais mes serviteurs et J'aime à récompenser ceux qui se dépensent pour Moi, pour l'honneur et la gloire de mon Nom. Je suis joyeux et Je conserve en constante allégresse l'âme qui s'est revêtue de ma Volonté. Je suis cette grande providence, qui jamais ne fait défaut à mes serviteurs qui espèrent en elle, soit pour leur âme, soit pour leur corps. (…)

Ne te souviens-tu pas d'avoir lu, dans la vie des Pères du désert, l'histoire de ce saint homme qui avait renoncé à tout et à lui-même, pour la gloire et l'honneur de mon Nom. Comme il était malade, c'est ma clémence qui veillait sur lui, et lui envoya un ange pour l'assister et pourvoir à ses besoins. Le corps était ainsi secouru dans sa misère, tandis que l'âme demeurait dans une inexprimable allégresse, en savourant la douceur de ce commerce angélique. En pareille occurrence, l'Esprit Saint est pour l'homme une mère qui le nourrit au sein de ma divine charité. (…) Mon Esprit Saint, ce serviteur que ma puissance lui a donné, le revêt Lui-même, Il le nourrit, Il l'enivre de douceur, Il le comble de richesses inestimables. (…) Oh ! combien heureuse cette âme, qui, dans un corps mortel, n'en goûte pas moins le bien immortel !
 
Sainte Catherine de Sienne

+ + +
 
Saint Nicolas de Flüe (1417 - 1487)
 
« Grand Dieu, notre Maître et Seigneur, que Ta divine Volonté, toujours Sainte et Sanctifiante, s’accomplisse parfaitement en moi, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans l’épreuve comme dans la prospérité ou l’adversité, dans la vie comme dans la mort.
Ô Dieu bon, ce sera comme Tu le veux ; je conforme mon être et ma volonté à Tes divines décisions, épreuves ou châtiments.
Ô Père, que Ta Volonté soit faite et non la mienne. Amen. » 
 
+ + +

Saint Jean de la Croix (1542 - 1591)

« Toute la question de l'union avec Dieu consiste à purifier la volonté de ses affections et de ses appétits afin que, de volonté basse et humaine, elle devienne une Volonté divine, une volonté qui ne fait plus qu'un avec la Volonté de Dieu.
»
 
Saint Jean de la Croix, La montée du Carmel, Livre III, ch. 16, §3
 
-
 
 «... quand il y a l'habitude de l'union, ce qui est déjà un état surnaturel, la mémoire et les autres puissances perdent complètement leurs opérations naturelles ; elles sont élevées de leur être naturel à celui de Dieu qui est surnaturel. (...) Dans cet état, toutes les opérations de la mémoire et des autres puissances sont divines. Dieu, en effet, les possède, comme un Maître absolu, par suite de leur transformation en Lui ; c'est Lui qui les meut et leur commande divinement, selon son Esprit et sa Volonté et cela s'accomplit de telle sorte que les opérations de Dieu et de ces puissances de l'âme ne sont pas distinctes, et que celles de l'âme sont celles de Dieu. Ce sont donc des opérations divines, en tant que "celui qui s'unit à Dieu ne fait qu'un esprit avec Lui" (1Co 7, 17). De là il résulte que les opérations de l'âme qui est dans l'union proviennent du Saint-Esprit et par conséquent sont divines. (...) Il ne faut donc pas s'étonner si les mouvements et les opérations de ces puissances sont divins, dès lors qu'ils sont transformés dans l'être de Dieu. »
 
Saint Jean de la Croix, La montée du Carmel, Livre III, ch. 1, §6
 
-
 
 «... Jésus-Christ, (...) durant sa vie sur la terre, n'a jamais eu d'autre goût ni d'autre désir que de faire la Volonté de son Père ; c'est là ce qu'Il appelait sa nourriture et son aliment. »
 
Saint Jean de la Croix, La montée du Carmel, Livre I, ch. 13, §5
 
+ + +

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673 - 1716)
 
San Luigi Maria Grignion de Montfort, missionario devoto ... 
« Votre divine loi est transgressée, votre Évangile est abandonné, les torrents d'iniquité inondent toute la terre et entraînent jusqu'à vos serviteurs, toute la terre est désolée, l'impiété est sur le trône, votre sanctuaire est profané et l'abomination est jusque dans le lieu saint. Laisserez-vous tout ainsi à l'abandon, juste Seigneur (...) ? Tout deviendra-t-il à la fin comme Sodome et Gomorrhe ? Vous tairez-vous toujours ? Souffrirez-vous toujours ? Ne faut-il pas que votre Volonté soit faite sur la terre comme dans le ciel et que votre Règne arrive ? »
 
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Prière embrasée, n°5
 
+ + +
 
Saint Alphonse de Liguori (1696 - 1787)

CATHOLIQUE. CATHOLICISME. CATHOLICITÉ. CATHOLICISANT ... 
« Toute notre perfection consiste à aimer Dieu. (...) toute la perfection de cet amour de Dieu consiste à unir notre volonté à celle de Dieu. (...) Les mortifications, les oraisons, les communions, les œuvres de miséricorde sont très agréables à Dieu, toutes les fois qu'elles entrent dans l'ordre de sa Providence, mais si elles s'en écartent, loin de les agréer Il les punit, Il les a en abomination. (...) C'est des bienheureux habitants du séjour céleste que nous devons apprendre comment aimer Dieu. Or l'amour qu'ils ont pour Dieu n'est si pur et si parfait que parce qu' ils sont parfaitement unis à sa Volonté (...). Aussi Notre-Seigneur Jésus-Christ nous enseigne-t-il à demander à Dieu que nous fassions sur la terre sa sainte Volonté comme les saint la font dans le ciel : "Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel." (...) Un seul acte de conformité et d'union parfaite à la Volonté de Dieu suffit pour faire un saint. (...) Nous ne pouvons rien faire qui soit plus agréable à Dieu que de lui dire : Seigneur, possédez-nous ; nous vous faisons l'abandon de toute notre volonté. (...) [Mais] efforçons-nous de nous conformer en tout à sa divine Volonté ; je dis plus, unissons notre volonté à la Sienne, c'est-à-dire ne nous contentons pas d'acquiescer à la Volonté de Dieu : tâchons encore que la Volonté divine et la nôtre n'en fassent plus qu'une, en sorte que nous ne voulions que ce que Dieu veut, et que la Volonté de Dieu soit aussi la nôtre. C'est là le comble de la perfection auquel nous devons aspirer constamment. (...) [Et recourons] à Marie, qui fut la plus parfaite de toutes les créatures, parce qu'Elle en fut la plus soumise. »

Saint Alphonse de Liguori, De la conformité à la Volonté de Dieu, chapitre 1

+ + +

Saint Séraphim de Sarov (1754 - 1833) 
 
Orthodoxy in NWA: St. Seraphim of Sarov 
« Voici pourquoi Jésus-Christ, Fils de Dieu, est venu dans le monde :
  1. L'amour de Dieu pour le genre humain : « Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils, son Unique » (Jn 3, 16).
  2. La restauration de l'image et de la ressemblance de Dieu dans l'homme déchu, comme le chante la Sainte Église : « Celui qui, créé à l'image de Dieu, était altéré par la transgression, asservi à la corruption et tombé des hauteurs de la vie divine, est renouvelé par le sage Créateur » (première ode du premier canon de la Nativité du Seigneur).
  3. Le salut des âmes : « Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui » (Jn 3, 17).
Nous devrions donc, en suivant les buts fixés par notre Rédempteur, le Seigneur Jésus-Christ, mener notre vie en conformité avec Son enseignement divin, afin d'obtenir ainsi le salut de nos âmes. »

Saint Séraphim de Sarov, Instructions spirituelles pour les moines et pour les laïcs, Éditions du Désert, 2004, p. 14
 
+ + +
 
Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906)
 
« Il faut prendre conscience que Dieu est au plus intime de nous et aller à tout avec Lui ; alors on n'est jamais banal, même en faisant les actions les plus ordinaires, car on ne vit pas en ces choses, on les dépasse ! Une âme surnaturelle ne traite jamais avec les causes secondes mais avec Dieu seulement. Oh ! comme sa vie est simplifiée, comme elle se rapproche de la vie des esprits bienheureux, comme elle est affranchie d'elle-même et de toutes choses ! Tout pour elle se réduit à l'unité, cet "unique nécessaire" dont le Maître parlait à Madeleine. Alors elle est vraiment grande, vraiment libre, parce qu'elle a "enclos sa volonté en Celle de Dieu " ».
 
Sainte Élisabeth de la Trinité, La grandeur de notre vocation n°8 (Œuvres Complètes, Cerf, Paris, 1996, p. 137)
 
+ + +
 
Bienheureux Colomba Marmion (1858 - 1923)
 

« Quels sont ceux que Notre-Seigneur appelle les pauvres en esprit (Mt 5,3) ? Ceux qui ne sont propriétaires ni en esprit, ni dans le cœur, ni dans la volonté ; mais qui ne veulent rien tenir que de Dieu. Chaque jour, ils déposent au pieds du Christ, jugement, manière de voir, volonté, tout. Ils lui disent :  "Je ne veux rien avoir de moi ; je ne veux posséder que ce qui vient de Vous ; je ne veux faire que ce que de toute éternité Vous avez, comme Verbe, décidé pour moi : réaliser l’idéal divin qui est en Vous à mon sujet " . (…)

Tâchons de faire en sorte, par la prière et par un regard toujours fixé sur notre modèle, que le surnaturel fournisse tous nos mobiles pour que le nom du Père soit sanctifié, que son règne arrive, que sa Volonté se fasse : alors toute notre vie sera vraiment divinisée. Alors aussi toute notre vie, retournant à Dieu, sera devenue comme une louange incessante, extrêmement agréable à notre Père céleste. Éclairés, inspirés, mûs par son Verbe et son Esprit, nous pourrons dire :  " Le Seigneur me dirige " (cf. Rm 8,14). Et aussitôt nous ajouterons avec le psalmiste : " Rien ne me manquera " (Ps 22,1).

Car le Père, n’apercevant en nous que ce qui vient de Lui, de la grâce de son Fils, de l’inspiration de son Esprit, nous voyant selon son désir, unis en toute chose à son Fils, nous embrasse de la complaisance même qu’Il porte à son propre Fils et nous comble des richesses inépuisables de son Royaume. Notre œuvre à nous a été de nous dépouiller de nous-même pour nous laisser mener à Dieu par le Christ. (…) Toutes les bénédictions dont est comblé le Fils deviennent notre part et notre héritage. Dieu abandonne au néant de leur prétendues richesses ceux qui, croyant posséder, se reposent en eux-mêmes ; mais sa miséricorde infinie comble des biens d’en haut la misère qui n’espère qu’en Lui (cf. Lc 1,53). »



+ + +
 
Maria Valtorta (1897 - 1961)
 
"Que vienne ton Règne sur la terre comme au Ciel".
 
« Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait.  Le Règne de Dieu dans les cœurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. Un jour tout cela viendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs, de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le Phare mystique de mon Église - si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la Lumière, ma Lumière, la Lumière de Dieu - tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. Ce sera alors comme le flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, fleur démesurée des jardins éthérés pour exhaler dans une rutilante palpitation son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela viendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel. »
 
"Et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté". 

« L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette créature. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la Volonté de Dieu. Sachez, vous, fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel. »
 
Maria Valtorta, L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, Tome 3, vision du 28 juin 1945
 
 -
 
« Mon peuple ! Tout vient d'Adam et Adam vient de mon Père. Tout est donc œuvre du Père, et j'ai le devoir de vous rassembler tous au Père. Et Moi, Je te les conduis, Père saint, éternel, puissant, Je te les amène les fils errants après les avoir rassemblés en les appelant avec les voix de l'amour, en les rassemblant sous ma verge pastorale semblable à celle que Moïse éleva contre les serpents dont la morsure était mortelle. Pour que Tu aies ton Royaume et ton peuple. Et Je ne fais pas de différence entre les hommes parce qu'au fond de chaque vivant Je vois un point plus brillant que le feu : l'âme, une étincelle qui vient de Toi, éternelle Splendeur. Ô mon éternel désir ! Ô mon inlassable Volonté !

C'est cela que Je veux, c'est de cela dont Je brûle. Une terre qui tout entière chante ton Nom. Une humanité qui t'appelle Père. Une Rédemption qui les sauve tous. Une volonté fortifiée qui les rende tous soumis à ta Volonté. Un triomphe éternel qui remplisse le Paradis d'un hosanna sans fin... Oh ! Multitude des Cieux !... Voici que Je vois le sourire de Dieu... et ceci est une compensation pour toute la dureté des hommes.
»

Maria Valtorta, L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, Tome 3, chapitre 15
 
-
« Dieu, c’est le Père. Les hommes sont ses enfants. Dieu leur indique le bien et dit : " Voici, Je te mets dans cette situation pour ton bien " , ou encore lorsque le Malin et les hommes ses serviteurs procurent des malheurs aux hommes, Dieu dit : " Voilà, dans cette heure pénible, agis ainsi et alors ce mal servira à un bien éternel ". Il vous conseille, mais Il ne vous force pas. Et alors si quelqu’un, tout en sachant quelle est la Volonté de Dieu, préfère faire tout l’opposé, peut-on dire que ce soit la volonté de Dieu ? C’est impossible.
Aimez la Volonté de Dieu. Aimez-la bien plus que la vôtre et suivez-la contre les séductions et la puissance des forces du monde, de la chair et du démon. Même ces choses ont leur volonté. Mais en vérité je vous le dis que bien malheureux est celui qui s’y soumet. Vous m’appelez : Messie et Seigneur. Vous dites que vous m’aimez et vous m’acclamez. Vous me suivez et cela vous semble de l’amour. Mais en vérité je vous dis que parmi vous, tous n’entreront pas dans le Royaume des Cieux. Même parmi mes plus anciens et mes plus proches disciples il y en aura qui n’y entreront pas parce que beaucoup feront leur volonté ou la volonté de la chair, du monde et du démon, mais pas Celle de mon Père.  Ce ne sont pas ceux qui me disent : " Seigneur ! Seigneur ! " qui entreront dans le Royaume des Cieux, mais ceux qui font la Volonté de mon Père. Eux seuls entreront dans le Royaume de Dieu. »
 Maria Valtorta, L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, Tome 3, chapitre 175
 + + +

Sainte Faustine Kowalska (1905 - 1938)

The Warning or the Illumination of Conscience - Michael Journal« Je désire que le regard de ton âme soit toujours fixé sur ma sainte Volonté, c'est ainsi que tu Me plairas le plus. Aucun sacrifice ne peut entrer en comparaison avec celui-ci. »

Sainte Faustine, Petit Journal, n°1327
 + + +

Elizabeth Kindelmann (1913 - 1985)
 
Płomień Miłości: Historia 
 
« Que la venue de Mon Règne soit le but de vos vies sur la terre. »
 
Jésus à Elizabeth Kindelman

+ + +

Dina Bélanger (1897 - 1929)
 
Prière de Sœur Marie Sainte-Cécile de Rome - Site ... 
« Mon idéal : la substitution de Notre-Seigneur en moi. Nous ne sommes plus deux : Jésus et moi ; nous ne sommes qu'un : Jésus seul. Il se sert de mes facultés, de mes organes, de mes membres. C'est Lui qui pense, qui veut, agit, prie, regarde, parle, marche, écrit, enseigne, en un mot, qui vit. Et moi, je suis toute petite au milieu de son Coeur brûlant, si petite que Lui seul peut m'y voir. Je Lui ai tout abandonné, plus rien ne m'occupe. Mon unique emploi, c'est de Le contempler et de Lui dire sans jamais cesser : Jésus, je T'aime, je T'aime, je T'aime ! C'est le cantique du ciel, mon éternité est commencée. Que je suis heureuse ! »
     
Bienheureuse Dina Bélanger, Autobiographie ; citée par le P. François-Marie Léthel ocd, in Théologie de l'Amour de Jésus. Ecrits sur la théologie des saints, Editions du Carmel, 1996, p. 201
+ + +

Romano Guardini (1885 - 1968)

Celebrazioni: Romano Guardini a 50 anni dalla morte ... 
« [Le] "royaume" [annoncé par Jésus] n'est pas seulement une doctrine ou une morale, il est une réalité, la proximité accueillante de Dieu, la respiration et l'action dans la Volonté de Dieu. » 1

« Comment dois-je m'y prendre pour aimer le Christ ? Avant tout, comprenons-le bien. Dans sa nature, l'amour est toujours le même. Il signifie que l'homme veut participer au Christ, est prêt à se détacher de soi pour aller vers Lui ; à vouloir non ce que lui-même veut, mais ce veut le Christ. Or il y a autant d'expressions psychologiques qu'il existe d'individus. (...) L'amour a beaucoup d'expressions (...) ; autant qu'il existe d'individus. Mais toujours il signifie que le Christ a une importance, qu'il acquiert l'importance la plus haute, qu'Il devient la base et la norme et que la vie se déroule comme elle se déroule "à cause de Lui". » 2
 

1 R. Guardini, Le message de Saint Jean, Cerf, 1965, p. 15

2 Ibid. , p. 63-64


+ + +

 Vénérable Madeleine Delbrel (1904 - 1964)

 
« Un jour de plus commence. Jésus en moi veut le vivre.
Il ne s’est pas enfermé.
Il a marché parmi les hommes.
Avec moi il est parmi les hommes d’aujourd’hui.
Il va rencontrer chacun de ceux qui entreront dans la maison,
chacun de ceux que je croiserai dans la rue,
d’autres riches que ceux de son temps, d’autres pauvres,
d’autres savants et d’autres ignorants,
d’autres petits et d’autres vieillards,
d’autres saints et d’autres pécheurs,
d’autres valides et d’autres infirmes.
Tous seront ceux qu’il est venu chercher.
Chacun, celui qu’il est venu sauver. (…)
Tout sera permis dans le jour qui va venir,
tout sera permis et demandera que je dise oui.
Le monde où il me laisse pour y être avec moi
ne peut m’empêcher d’être avec Dieu ;
comme un enfant porté sur les bras de sa mère
n’est pas moins avec elle
parce qu’elle marche dans la foule.
Jésus, partout, n’a cessé d’être envoyé.
Nous ne pouvons pas faire que nous ne soyons,
à chaque instant,
les envoyés de Dieu au monde.
Jésus en nous ne cesse pas d’être envoyé,
au long de ce jour qui commence,
à toute humanité, de notre temps, de tous les temps,
de ma ville et du monde entier.
À travers les proches frères qu’il nous fera servir, aimer, sauver,
des vagues de sa charité partiront jusqu’au bout du monde,
iront jusqu’à la fin des temps. »

+ + +

Saint Jean-Paul II (1920 - 2005)

Saint Jean-Paul II - Trinitaires 

« La conversion, en effet, n'est rien d'autre qu'un retour à Dieu, en évaluant les réalités terrestres à la lumière indéfectible de sa vérité. C'est une évaluation qui nous entraîne à avoir toujours plus clairement conscience du fait que nous ne sommes que de passage au milieu des vicissitudes laborieuses de cette terre, et qui nous pousse et nous encourage à accomplir tous les efforts possibles pour que le Royaume de Dieu soit inauguré en nous-mêmes, et pour que sa justice triomphe. »

Saint Jean-Paul II, Audience générale, 16 février 1983

-

« Dieu lui-même avait prévu de réaliser cette "nouvelle et divine" sainteté dont le Saint Esprit désire enrichir les chrétiens à l'aube du troisième millénaire, dans le dessein de "faire du Christ le coeur du monde"... »

Message adressé aux Pères Rogationistes, 16 mai 1997

-

« L'homme est appelé à une plénitude de vie qui va bien au-delà des dimensions de son existence sur terre, puisqu'elle est la participation à la vie même de Dieu. »

Encyclique Evangelium Vitae, 25 mars 1995

-

« Chers Frères et Sœurs, “Tout réunir sous un seul chef, le Christ, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre” (Ep1,10), tel est le dessein de salut de Dieu, “le mystère de sa volonté” (Ep1,9). Comme le rappelle saint Irénée, le Christ est le nouvel Adam, le Premier-né de l’humanité fidèle qui accueille avec amour et obéissance le projet de Dieu. Il ouvre le temps de la paix avec Dieu et entre les hommes, rassemblant en lui l’humanité dispersée (cf. Ep 2,16). À travers sa fraternité avec nous, le Christ devient la tête de l’humanité rachetée. Jésus a d’ailleurs déclaré lui-même qu’il était le point de convergence de ce dessein de salut : “Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes” (Jn12,32).

Le terme de l’histoire est le retour du Seigneur. L’Église et l’Esprit invoquent le moment où le Christ “remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal [...] et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, car il a tout mis sous ses pieds” (1 Co15, 24.26). L’Église, Épouse de l’Agneau, garde le regard fixé sur ce jour de lumière et élève une prière ardente : “Maranatha” (1 Co16,22), “Viens, Seigneur Jésus !” (Ap22,20). »

Audience générale, 14 février 2001

-

« Aujourd'hui, nous avons plus que jamais besoin de personnes à la vie sainte, de veilleurs qui annoncent au monde entier un nouveau matin d'espérance, de fraternité et de paix. »

Message aux participants au meeting national du mouvement des jeunes de Dom Guanella, 20 avril 2002

-

« Telle est la grande espérance de notre invocation : "Que ton règne vienne !", un règne de paix, de justice et de sérénité, qui recompose l'harmonie originelle de la création. »

Audience générale, 6 novembre 2002

-

« Les larmes de ce siècle ont préparé la voie d'un nouveau printemps de l'esprit humain. »

Audience générale, 24 janvier 2001

-

« Après la purification à travers l'épreuve et la souffrance, l'aube d'une ère nouvelle va se lever. »

Audience générale, 10 septembre 2003

-

« Si Jésus a accepté de mourir sur la Croix, faisant d’elle la source de la vie et le signe de l’amour, ce n’est ni par faiblesse, ni par goût de la souffrance. C’est pour nous obtenir le salut et nous donner d’avoir part dès maintenant à sa Vie divine. »

Message aux jeunes à l'occasion de la 19ème Journée mondiale de la jeunesse, 22 février 2004


+ + +

Don Stefano Gobbi (1930 - 2011)

La obra del Padre Gobbi - Italia, desde 1972 | Reina del Cielo 

Le père Stefano Gobbi, fondateur du Mouvement Sacerdotal Marial, a reçu sous forme de locutions intérieures de nombreux messages de la Vierge Marie. Ces messages ont été rassemblés dans un Livre intitulé « Aux prêtres, fils de prédilection de la Vierge », plus communément appelé le Livre Bleu. Ce livre a reçu de nombreuses approbations épiscopales et de nombreux imprimatur. Dans ces messages, la Vierge Marie parle beaucoup de la purification du monde et de l’Église, et Elle annonce une ère de paix : ce sera une ère de renouveau pour l’Église, et la Volonté du Père sera faite sur la terre comme au Ciel... Voir ici la page consacrée à ces messages qui doivent nous remplir d'espérance.

+ + +

Benoît XVI (1927 - 2022)

Portrait de Benoît XVI 

« Le message central de l' "Évangile", c'est que le Royaume de Dieu est proche. Une coupure se produit alors dans le temps, quelque chose de nouveau se réalise. Et en réponse à ce don, on demande aux hommes conversion et foi. Au cœur de cette annonce, il y a le message de la proximité du Royaume de Dieu, qui constitue effectivement le noyau de la parole et de l'activité de Jésus. »

Joseph Ratzinger - Benoît XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, 2007, p. 68

-

« (...) voilà ce que les anciens ont reconnu comme l’authentique contenu de l’amour : devenir l’un semblable à l’autre, ce qui conduit à une communauté de volonté et de pensée. L’histoire d’amour entre Dieu et l’homme consiste justement dans le fait que cette communion de volonté grandit dans la communion de pensée et de sentiment, et ainsi notre vouloir et la volonté de Dieu coïncident toujours plus : la Volonté de Dieu n’est plus pour moi une volonté étrangère, que les commandements m’imposent de l’extérieur, mais elle est ma propre volonté, sur la base de l’expérience que, de fait, Dieu est plus intime à moi-même que je ne le suis à moi-même. C’est alors que grandit l’abandon en Dieu et que Dieu devient notre joie (cf. Ps 72, 23-28). »

Benoît XVI, Encyclique Deus caritas est, §17

-

« ... là où est accomplie la Volonté de Dieu, le ciel est déjà présent, sur la terre commence aussi un peu du ciel ; et là où est accomplie la Volonté de Dieu, le Royaume de Dieu est présent. Car le Royaume de Dieu n'est pas une série de choses, le Royaume de Dieu est la présence de Dieu, l'union de l'homme avec Dieu. C'est vers cet objectif que Jésus veut nous guider. Le  centre  de  son  annonce  est  le Royaume de Dieu, c'est-à-dire Dieu comme source et centre de notre vie (...). »

Benoît XVI, Homélie, 5 février 2006

-

« Jésus (...) est venu baptiser l'humanité dans l'Esprit Saint :  Il est venu apporter aux hommes la vie en abondance (cf. Jn 10, 10), la vie éternelle, qui ressuscite l'être humain et le guérit entièrement, corps et esprit, le restituant au projet originel pour lequel il a été créé. Le but de l'existence du Christ a précisément été de donner à l'humanité la Vie de Dieu, son Esprit d'amour, afin que chaque homme puisse puiser à cette source intarissable de salut. »

Benoît XVI, Homélie, 13 janvier 2008

-

« Le sommet de la liberté est le "oui", la conformité avec la Volonté de Dieu. Ce n'est que dans le "oui" que l'homme devient réellement lui-même; ce n'est que dans la grande ouverture du "oui", dans l'unification de sa volonté avec la Volonté divine, que l'homme devient immensément ouvert, devient "divin". (...) C'est en transférant la volonté humaine dans (*) la Volonté divine que naît l'homme véritable  »

Benoît XVI, Audience générale, 25 juin 2008

(*) Jésus explique la grande différence qui existe entre faire la Volonté de Dieu et vivre dans la Volonté divine - Voir sur ce blog la page intitulée "Vivre DANS la Divine Volonté"

-

« Pour qui regarde avec réalisme notre monde d’aujourd’hui, il est manifeste que les Chrétiens ne peuvent plus se permettre de mener leurs affaires comme avant. Ils ne peuvent ignorer la profonde crise de la foi qui a ébranlé notre société, ni même être sûrs que le patrimoine des valeurs transmises par des siècles de chrétienté, va continuer d’inspirer et de modeler l’avenir de notre société. Nous savons qu’en des temps de crise et de bouleversement, Dieu a suscité de grands saints et prophètes pour le renouveau de l’Église et de la société chrétienne ; nous comptons sur sa Providence et nous prions pour qu’il continue de nous guider. Mais chacun de nous, selon son propre état de vie, est appelé à œuvrer pour l’avènement du Royaume de Dieu en imprégnant la vie temporelle des valeurs de l’Évangile. Chacun de nous a une mission, chacun de nous est appelé à changer le monde, à travailler pour une culture de la vie, une culture façonnée par l’amour et le respect de la dignité de toute personne humaine. Comme notre Seigneur nous le dit dans l’Évangile que nous venons d’entendre, notre lumière doit briller aux yeux de tous, pour que, en voyant nos bonnes œuvres, ils rendent gloire à notre Père qui est dans les cieux (Cf. Mt 5, 16). »

Benoît XVI, Discours à l'occasion de la veillée de prière pour la béatification du cardinal John Henry Newman, 18 septembre 2010

-

« Dieu nous aime de façon profonde, totale, sans distinction ; Il nous appelle à l’amitié avec Lui ; Il nous fait participer à une réalité au delà de toute imagination et de toute pensée et parole : sa Vie divine elle-même. »

Benoît XVI, Homélie, 27 novembre 2010

-

« La Volonté de Dieu se révèle pleinement en la personne de Jésus. Qui veut vivre selon la Volonté de Dieu, doit suivre Jésus, L’écouter, en accueillir les paroles et, avec l’aide de l’Esprit Saint, les approfondir. Telle est la première invitation que je désire vous adresser, chers amis, avec une grande affection : croissez dans la connaissance et dans l’amour du Christ (...). »

Benoît XVI, Homélie, 20 mars 2011

-

« L’authentique contenu de la Loi, sa summa, est l’amour pour Dieu et le prochain. Ce double amour, cependant, n’est pas simplement quelque chose de doux. Il porte en lui la charge de la patience, de l’humilité, de la maturation dans la formation de notre volonté jusqu’à son assimilation à la Volonté de Dieu, à la Volonté de Jésus-Christ. »

Benoît XVI, Homélie, 29 juin 2011

-

« L’amitié n’est pas seulement connaissance, elle est surtout communion du vouloir. Elle signifie que ma volonté grandit vers le  "oui" de l’adhésion à la Sienne. Sa Volonté, en effet, n’est pas pour moi une volonté externe et étrangère, à laquelle je me plie plus ou moins volontiers, ou à laquelle je ne me plie pas. Non, dans l’amitié, ma volonté en grandissant s’unit à la Sienne, sa Volonté devient la mienne et ainsi, je deviens vraiment moi-même. »

Benoît XVI, Homélie, 29 juin 2011

-

« Chers amis, la constance de donner du temps à Dieu est un élément fondamental pour la croissance spirituelle ; ce sera le Seigneur Lui-même qui nous donnera le goût de ses mystères, de ses paroles, de sa présence et de son action, de sentir comme cela est beau lorsque Dieu parle avec nous ; cela nous fera comprendre de façon plus profonde ce qu’Il attend de nous. (...) Tel est précisément l’objectif de la méditation : nous remettre toujours plus entre les mains de Dieu, avec confiance et amour, certains que ce n’est qu’en faisant sa Volonté que nous sommes à la fin véritablement heureux. »

Benoît XVI, Audience générale, 17 août 2011

-

« Chers amis, l’Apocalypse nous montre une communauté rassemblée en prière, parce que c’est précisément dans la prière que nous percevons toujours plus la présence de Jésus avec nous et en nous. Plus nous prions et mieux nous prions, avec constance et intensité, plus nous nous assimilons à Lui et plus Il entre vraiment dans notre vie pour la guider, nous donnant la joie et la paix. Et plus nous connaissons, plus nous aimons et plus nous suivons Jésus, plus nous ressentons le besoin de nous arrêter pour Le retrouver dans la prière, recevant sérénité, espérance et force pour notre vie. »

Benoît XVI, Catéchèse, 5 septembre 2012

 -