« Que votre règne arrive ! »
« Dans la deuxième demande [de la prière du « Notre Père »], l’âme très pure exprime le vœu de voir arriver bientôt le règne de son Père.
Elle peut viser par là d’abord le règne inauguré chaque jour par le Christ dans l’âme des saints. C’est ce qui se produit, lorsque le diable une fois chassé de notre cœur avec les vices dont il l’infectait, et son empire évanoui, Dieu entre chez nous en souverain, en même temps que s’y répand la bonne odeur des vertus. La fornication vaincue, c’est la chasteté qui règne dans notre âme ; la fureur surmontée, la tranquillité ; la superbe foulée aux pieds, l’humilité.
Elle peut aussi avoir en vue celui qui a été promis pour un temps marqué d’avance à tous les parfaits d’une manière générale, à tous les enfants de Dieu. C’est alors que le Christ doit leur dire : « Venez, les bénis de mon Père ; entrez en possession du royaume qui vous a été préparé dès avant la création du monde. » (Mt 25,34) L’âme tient ses regards ardemment fixés sur cet heureux terme, pleine de désir et d’attente, et elle s’écrie : « Que votre règne arrive ! » Elle sait bien, car sa conscience lui en rend témoignage, que, dès qu’il aura paru, elle entrera en partage de ce royaume. »
Lorsque la figure de quelqu’un a été peinte sur le bois, puis effacée par des éléments extérieurs, il faut la présence de celui dont c’était le portrait si l’on veut restaurer son image sur la même matière. Et si cette matière n’est pas rejetée, c’est à cause de l’image que l’on y avait peinte et que l’on veut restaurer. De même le Fils très saint du Père, étant l’image du Père, est venu dans nos contrées pour renouveler l’homme qui avait été fait semblable à Lui pour le retrouver, puisqu’il était perdu, en lui remettant ses péchés, comme dit l’Écriture : "Je suis venu retrouver et sauver ce qui était perdu" (Lc 19,10). Aussi lorsqu’Il dit aux Juifs : "Si quelqu’un ne renaît pas" (Jn 3,5), Il ne fait pas allusion à la naissance à partir d’une femme, comme le pensaient les Juifs, mais à la renaissance et à la recréation de l’homme à son image. »
Il est venu relever la chair, sauver son image, réparer l’homme. Il est venu nous faire parfaitement un dans le Christ, dans le Christ qui est venu parfaitement et complètement en nous, pour mettre en nous tout ce qu’Il est. Il n’y a plus ni juif ni païen, il n’y a plus ni esclave n homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, caractéristiques de la chair : il n’y a plus que la divine image que nous portons tous en nous, selon laquelle nous avons été créés, qu’il faut former et imprimer en nous, si fort qu’elle suffise à nous faire connaître.
Que de fêtes pour moi, en chacun des mystères du Christ ! Leur résumé à tous, c’est ma perfection, ma restauration, mon retour à l’innocence du premier Adam. Célèbre donc la nativité, qui a délié les liens de ta nativité ; honore la petite Bethléem, qui t’a conduit au ciel ; adore la crèche, par laquelle, privé de raison que tu étais, tu as été nourri par le Verbe. Cours avec l’étoile ; avec les mages, offre tes présents : l’or, l’encens, la myrrhe, au roi, au Dieu et à l’homme qui est mort pour toi. Glorifie Dieu avec les pasteurs ; avec les anges, chante des hymnes, et mêle-toi au chœur des archanges. »
Ne te souviens-tu pas d'avoir lu, dans la vie des Pères du désert, l'histoire de ce saint homme qui avait renoncé à tout et à lui-même, pour la gloire et l'honneur de mon Nom. Comme il était malade, c'est ma clémence qui veillait sur lui, et lui envoya un ange pour l'assister et pourvoir à ses besoins. Le corps était ainsi secouru dans sa misère, tandis que l'âme demeurait dans une inexprimable allégresse, en savourant la douceur de ce commerce angélique. En pareille occurrence, l'Esprit Saint est pour l'homme une mère qui le nourrit au sein de ma divine charité. (…) Mon Esprit Saint, ce serviteur que ma puissance lui a donné, le revêt Lui-même, Il le nourrit, Il l'enivre de douceur, Il le comble de richesses inestimables. (…) Oh ! combien heureuse cette âme, qui, dans un corps mortel, n'en goûte pas moins le bien immortel !


- L'amour de Dieu pour le genre humain : « Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils, son Unique » (Jn 3, 16).
- La restauration de l'image et de la ressemblance de Dieu dans l'homme déchu, comme le chante la Sainte Église : « Celui qui, créé à l'image de Dieu, était altéré par la transgression, asservi à la corruption et tombé des hauteurs de la vie divine, est renouvelé par le sage Créateur » (première ode du premier canon de la Nativité du Seigneur).
- Le salut des âmes : « Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui » (Jn 3, 17).
« Quels sont ceux que Notre-Seigneur appelle les pauvres en esprit (Mt 5,3) ? Ceux qui ne sont propriétaires ni en esprit, ni dans le cœur, ni dans la volonté ; mais qui ne veulent rien tenir que de Dieu. Chaque jour, ils déposent au pieds du Christ, jugement, manière de voir, volonté, tout. Ils lui disent : "Je ne veux rien avoir de moi ; je ne veux posséder que ce qui vient de Vous ; je ne veux faire que ce que de toute éternité Vous avez, comme Verbe, décidé pour moi : réaliser l’idéal divin qui est en Vous à mon sujet " . (…) Tâchons de faire en sorte, par la prière et par un regard toujours fixé sur notre modèle, que le surnaturel fournisse tous nos mobiles pour que le nom du Père soit sanctifié, que son règne arrive, que sa Volonté se fasse : alors toute notre vie sera vraiment divinisée. Alors aussi toute notre vie, retournant à Dieu, sera devenue comme une louange incessante, extrêmement agréable à notre Père céleste. Éclairés, inspirés, mûs par son Verbe et son Esprit, nous pourrons dire : " Le Seigneur me dirige " (cf. Rm 8,14). Et aussitôt nous ajouterons avec le psalmiste : " Rien ne me manquera " (Ps 22,1). Car le Père, n’apercevant en nous que ce qui vient de Lui, de la grâce de son Fils, de l’inspiration de son Esprit, nous voyant selon son désir, unis en toute chose à son Fils, nous embrasse de la complaisance même qu’Il porte à son propre Fils et nous comble des richesses inépuisables de son Royaume. Notre œuvre à nous a été de nous dépouiller de nous-même pour nous laisser mener à Dieu par le Christ. (…) Toutes les bénédictions dont est comblé le Fils deviennent notre part et notre héritage. Dieu abandonne au néant de leur prétendues richesses ceux qui, croyant posséder, se reposent en eux-mêmes ; mais sa miséricorde infinie comble des biens d’en haut la misère qui n’espère qu’en Lui (cf. Lc 1,53). » + + + Saint Charles de Foucault (1858-1916)
Saint Charles de Foucauld, Méditation s sur les psaumes, § 66, psaume 33 ; éd. Nouvelle Cité, 2002 ; p. 178-179 ; rev. - « "Mon Père, je remets mon esprit entre vos mains" (Lc 23,46). C'est la dernière prière de notre Maître, de notre Bien-aimé. Puisse-t-elle être la nôtre. Et qu'elle soit non seulement celle de notre dernier instant, mais celle de tous nos instants : "Mon Père, je me remets entre vos mains ; mon Père, je me confie à vous ; mon Père, je m'abandonne à vous. Mon Père, faites de moi ce qu'il vous plaira ; quoi que vous fassiez de moi, je vous remercie ; merci de tout. Je suis prêt à tout, j'accepte tout, je vous remercie de tout, pourvu que votre Volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que votre Volonté se fasse en toutes vos créatures, en tous vos enfants, en tous ceux que votre cœur aime ; je ne désire rien d'autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre en vos mains sans mesure. Je me remets entre vos mains avec une infinie confiance, car vous être mon Père." » |
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Saint Charles de Foucauld, Méditations sur l’Évangile au sujet des principales vertus (1896) | |
C'est cela que Je veux, c'est de cela dont Je brûle. Une terre qui tout entière chante ton Nom. Une humanité qui t'appelle Père. Une Rédemption qui les sauve tous. Une volonté fortifiée qui les rende tous soumis à ta Volonté. Un triomphe éternel qui remplisse le Paradis d'un hosanna sans fin... Oh ! Multitude des Cieux !... Voici que Je vois le sourire de Dieu... et ceci est une compensation pour toute la dureté des hommes. »
« Dieu, c’est le Père. Les hommes sont ses enfants. Dieu leur indique le bien et dit : " Voici, Je te mets dans cette situation pour ton bien " , ou encore lorsque le Malin et les hommes ses serviteurs procurent des malheurs aux hommes, Dieu dit : " Voilà, dans cette heure pénible, agis ainsi et alors ce mal servira à un bien éternel ". Il vous conseille, mais Il ne vous force pas. Et alors si quelqu’un, tout en sachant quelle est la Volonté de Dieu, préfère faire tout l’opposé, peut-on dire que ce soit la volonté de Dieu ? C’est impossible.
Aimez la Volonté de Dieu. Aimez-la bien plus que la vôtre et suivez-la contre les séductions et la puissance des forces du monde, de la chair et du démon. Même ces choses ont leur volonté. Mais en vérité je vous le dis que bien malheureux est celui qui s’y soumet. Vous m’appelez : Messie et Seigneur. Vous dites que vous m’aimez et vous m’acclamez. Vous me suivez et cela vous semble de l’amour. Mais en vérité je vous dis que parmi vous, tous n’entreront pas dans le Royaume des Cieux. Même parmi mes plus anciens et mes plus proches disciples il y en aura qui n’y entreront pas parce que beaucoup feront leur volonté ou la volonté de la chair, du monde et du démon, mais pas Celle de mon Père. Ce ne sont pas ceux qui me disent : " Seigneur ! Seigneur ! " qui entreront dans le Royaume des Cieux, mais ceux qui font la Volonté de mon Père. Eux seuls entreront dans le Royaume de Dieu. »
Maria Valtorta, L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, Tome 3, chapitre 175
« Votre chemin terrestre est toujours bref par rapport à l’éternité. Relatives, toujours relatives sont la souffrance et la croix, si on les compare à la joie céleste qui est infinie. Infinie comme le sont toutes les choses que Dieu destine à ceux que déjà il reconnaît comme étant “ ses fils et ses héritiers ”.
Alors toutes choses seront restaurées telles que Dieu les avait conçues avant de les créer. Le diable et ses serviteurs seront jetés dans la mare éternelle, sans liberté de sortir et d’agir pour les siècles des siècles. Lorsque la création sera délivrée de la présence du Prince du mal — par qui sont entrés dans le monde la faute, la douleur et la mort — et quand auront disparu aussi la mort et la douleur, alors les choses qui furent avant auront cessé. Toutes choses qui, à leur origine étaient belles, bonnes — sans deuils et misères, sans férocités ni mensonges, sans malices et corruptions, — mais que Satan et la faiblesse de l’Homme et puis des hommes avaient perverti, rendu laides, mauvaises, douloureuses, cruelles, trompeuses et corrompues, redeviendront ce qu’elles auraient dû être.

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1 R. Guardini, Le message de Saint Jean, Cerf, 1965, p. 15
2 Ibid. , p. 63-64
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Vénérable Madeleine Delbrel (1904 - 1964)
« Un
jour de plus commence. Jésus en moi veut le vivre. Il
ne s’est pas enfermé. Il
a marché parmi les hommes. Avec
moi il est parmi les hommes d’aujourd’hui. Il
va rencontrer chacun de ceux qui entreront dans la maison, chacun
de ceux que je croiserai dans la rue, d’autres
riches que ceux de son temps, d’autres pauvres, d’autres
savants et d’autres ignorants, d’autres
petits et d’autres vieillards, d’autres
saints et d’autres pécheurs, d’autres
valides et d’autres infirmes. Tous
seront ceux qu’il est venu chercher. Chacun,
celui qu’il est venu sauver. (…) Tout
sera permis dans le jour qui va venir, tout
sera permis et demandera que je dise oui. Le
monde où il me laisse pour y être avec moi ne
peut m’empêcher d’être avec Dieu ; comme
un enfant porté sur les bras de sa mère n’est
pas moins avec elle parce
qu’elle marche dans la foule. Jésus,
partout, n’a cessé d’être envoyé. Nous
ne pouvons pas faire que nous ne soyons, à
chaque instant, les
envoyés de Dieu au monde. Jésus
en nous ne cesse pas d’être envoyé, au
long de ce jour qui commence, à
toute humanité, de notre temps, de tous les temps, de
ma ville et du monde entier. À
travers les proches frères qu’il nous fera servir, aimer,
sauver, des
vagues de sa charité partiront jusqu’au bout du monde, iront
jusqu’à la fin des temps. »
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Saint Jean-Paul II (1920 - 2005)
« La conversion, en effet, n'est rien d'autre qu'un retour à Dieu, en évaluant les réalités terrestres à la lumière indéfectible de sa vérité. C'est une évaluation qui nous entraîne à avoir toujours plus clairement conscience du fait que nous ne sommes que de passage au milieu des vicissitudes laborieuses de cette terre, et qui nous pousse et nous encourage à accomplir tous les efforts possibles pour que le Royaume de Dieu soit inauguré en nous-mêmes, et pour que sa justice triomphe. »
Saint Jean-Paul II, Audience générale, 16 février 1983
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« Dieu lui-même avait prévu de réaliser cette "nouvelle et divine" sainteté dont le Saint Esprit désire enrichir les chrétiens à l'aube du troisième millénaire, dans le dessein de "faire du Christ le coeur du monde"... »
Message adressé aux Pères Rogationistes, 16 mai 1997
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« L'homme est appelé à une plénitude de vie qui va bien au-delà des dimensions de son existence sur terre, puisqu'elle est la participation à la vie même de Dieu. »
Encyclique Evangelium Vitae, 25 mars 1995
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« Chers Frères et Sœurs, “Tout réunir sous un seul chef, le Christ, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre” (Ep1,10), tel est le dessein de salut de Dieu, “le mystère de sa volonté” (Ep1,9). Comme le rappelle saint Irénée, le Christ est le nouvel Adam, le Premier-né de l’humanité fidèle qui accueille avec amour et obéissance le projet de Dieu. Il ouvre le temps de la paix avec Dieu et entre les hommes, rassemblant en lui l’humanité dispersée (cf. Ep 2,16). À travers sa fraternité avec nous, le Christ devient la tête de l’humanité rachetée. Jésus a d’ailleurs déclaré lui-même qu’il était le point de convergence de ce dessein de salut : “Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes” (Jn12,32).
Le terme de l’histoire est le retour du Seigneur. L’Église et l’Esprit invoquent le moment où le Christ “remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal [...] et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, car il a tout mis sous ses pieds” (1 Co15, 24.26). L’Église, Épouse de l’Agneau, garde le regard fixé sur ce jour de lumière et élève une prière ardente : “Maranatha” (1 Co16,22), “Viens, Seigneur Jésus !” (Ap22,20). »
Audience générale, 14 février 2001
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« Aujourd'hui, nous avons plus que jamais besoin de personnes à la vie sainte, de veilleurs qui annoncent au monde entier un nouveau matin d'espérance, de fraternité et de paix. »
Message aux participants au meeting national du mouvement des jeunes de Dom Guanella, 20 avril 2002
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« Telle est la grande espérance de notre invocation : "Que ton règne vienne !", un règne de paix, de justice et de sérénité, qui recompose l'harmonie originelle de la création. »
Audience générale, 6 novembre 2002
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« Les larmes de ce siècle ont préparé la voie d'un nouveau printemps de l'esprit humain. »
Audience générale, 24 janvier 2001
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« Après la purification à travers l'épreuve et la souffrance, l'aube d'une ère nouvelle va se lever. »
Audience générale, 10 septembre 2003
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« Si Jésus a accepté de mourir sur la Croix, faisant d’elle la source de la vie et le signe de l’amour, ce n’est ni par faiblesse, ni par goût de la souffrance. C’est pour nous obtenir le salut et nous donner d’avoir part dès maintenant à sa Vie divine. »
Message aux jeunes à l'occasion de la 19ème Journée mondiale de la jeunesse, 22 février 2004
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Sainte Mère Teresa (1910 - 1997)
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Mère Teresa de Calcutta |
Mère Teresa, Un Chemin tout simple, Plon Mame, 1995, p.65
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Don Stefano Gobbi (1930 - 2011)
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Benoît XVI (1927 - 2022)
« Le message central de l' "Évangile", c'est que le Royaume de Dieu est proche. Une coupure se produit alors dans le temps, quelque chose de nouveau se réalise. Et en réponse à ce don, on demande aux hommes conversion et foi. Au cœur de cette annonce, il y a le message de la proximité du Royaume de Dieu, qui constitue effectivement le noyau de la parole et de l'activité de Jésus. »
Joseph Ratzinger - Benoît XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, 2007, p. 68
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« (...) voilà ce que les anciens ont reconnu comme l’authentique contenu de l’amour : devenir l’un semblable à l’autre, ce qui conduit à une communauté de volonté et de pensée. L’histoire d’amour entre Dieu et l’homme consiste justement dans le fait que cette communion de volonté grandit dans la communion de pensée et de sentiment, et ainsi notre vouloir et la volonté de Dieu coïncident toujours plus : la Volonté de Dieu n’est plus pour moi une volonté étrangère, que les commandements m’imposent de l’extérieur, mais elle est ma propre volonté, sur la base de l’expérience que, de fait, Dieu est plus intime à moi-même que je ne le suis à moi-même. C’est alors que grandit l’abandon en Dieu et que Dieu devient notre joie (cf. Ps 72, 23-28). »
Benoît XVI, Encyclique Deus caritas est, §17
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« ... là où est accomplie la Volonté de Dieu, le ciel est déjà présent, sur la terre commence aussi un peu du ciel ; et là où est accomplie la Volonté de Dieu, le Royaume de Dieu est présent. Car le Royaume de Dieu n'est pas une série de choses, le Royaume de Dieu est la présence de Dieu, l'union de l'homme avec Dieu. C'est vers cet objectif que Jésus veut nous guider. Le centre de son annonce est le Royaume de Dieu, c'est-à-dire Dieu comme source et centre de notre vie (...). »
Benoît XVI, Homélie, 5 février 2006
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« Jésus (...) est venu baptiser l'humanité dans l'Esprit Saint : Il est venu apporter aux hommes la vie en abondance (cf. Jn 10, 10), la vie éternelle, qui ressuscite l'être humain et le guérit entièrement, corps et esprit, le restituant au projet originel pour lequel il a été créé. Le but de l'existence du Christ a précisément été de donner à l'humanité la Vie de Dieu, son Esprit d'amour, afin que chaque homme puisse puiser à cette source intarissable de salut. »
Benoît XVI, Homélie, 13 janvier 2008
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« Le sommet de la liberté est le "oui", la conformité avec la Volonté de Dieu. Ce n'est que dans le "oui" que l'homme devient réellement lui-même; ce n'est que dans la grande ouverture du "oui", dans l'unification de sa volonté avec la Volonté divine, que l'homme devient immensément ouvert, devient "divin". (...) C'est en transférant la volonté humaine dans (*) la Volonté divine que naît l'homme véritable »
Benoît XVI, Audience générale, 25 juin 2008
(*) Jésus explique la grande différence qui existe entre faire la Volonté de Dieu et vivre dans la Volonté divine - Voir sur ce blog la page intitulée "Vivre DANS la Divine Volonté"
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« Pour qui regarde avec réalisme notre monde d’aujourd’hui, il est manifeste que les Chrétiens ne peuvent plus se permettre de mener leurs affaires comme avant. Ils ne peuvent ignorer la profonde crise de la foi qui a ébranlé notre société, ni même être sûrs que le patrimoine des valeurs transmises par des siècles de chrétienté, va continuer d’inspirer et de modeler l’avenir de notre société. Nous savons qu’en des temps de crise et de bouleversement, Dieu a suscité de grands saints et prophètes pour le renouveau de l’Église et de la société chrétienne ; nous comptons sur sa Providence et nous prions pour qu’il continue de nous guider. Mais chacun de nous, selon son propre état de vie, est appelé à œuvrer pour l’avènement du Royaume de Dieu en imprégnant la vie temporelle des valeurs de l’Évangile. Chacun de nous a une mission, chacun de nous est appelé à changer le monde, à travailler pour une culture de la vie, une culture façonnée par l’amour et le respect de la dignité de toute personne humaine. Comme notre Seigneur nous le dit dans l’Évangile que nous venons d’entendre, notre lumière doit briller aux yeux de tous, pour que, en voyant nos bonnes œuvres, ils rendent gloire à notre Père qui est dans les cieux (Cf. Mt 5, 16). »
Benoît XVI, Discours à l'occasion de la veillée de prière pour la béatification du cardinal John Henry Newman, 18 septembre 2010
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« Dieu nous aime de façon profonde, totale, sans distinction ; Il nous appelle à l’amitié avec Lui ; Il nous fait participer à une réalité au delà de toute imagination et de toute pensée et parole : sa Vie divine elle-même. »
Benoît XVI, Homélie, 27 novembre 2010
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« La Volonté de Dieu se révèle pleinement en la personne de Jésus. Qui veut vivre selon la Volonté de Dieu, doit suivre Jésus, L’écouter, en accueillir les paroles et, avec l’aide de l’Esprit Saint, les approfondir. Telle est la première invitation que je désire vous adresser, chers amis, avec une grande affection : croissez dans la connaissance et dans l’amour du Christ (...). »
Benoît XVI, Homélie, 20 mars 2011
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« L’authentique contenu de la Loi, sa summa, est l’amour pour Dieu et le prochain. Ce double amour, cependant, n’est pas simplement quelque chose de doux. Il porte en lui la charge de la patience, de l’humilité, de la maturation dans la formation de notre volonté jusqu’à son assimilation à la Volonté de Dieu, à la Volonté de Jésus-Christ. »
Benoît XVI, Homélie, 29 juin 2011
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« L’amitié n’est pas seulement connaissance, elle est surtout communion du vouloir. Elle signifie que ma volonté grandit vers le "oui" de l’adhésion à la Sienne. Sa Volonté, en effet, n’est pas pour moi une volonté externe et étrangère, à laquelle je me plie plus ou moins volontiers, ou à laquelle je ne me plie pas. Non, dans l’amitié, ma volonté en grandissant s’unit à la Sienne, sa Volonté devient la mienne et ainsi, je deviens vraiment moi-même. »
Benoît XVI, Homélie, 29 juin 2011
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« Chers amis, la constance de donner du temps à Dieu est un élément fondamental pour la croissance spirituelle ; ce sera le Seigneur Lui-même qui nous donnera le goût de ses mystères, de ses paroles, de sa présence et de son action, de sentir comme cela est beau lorsque Dieu parle avec nous ; cela nous fera comprendre de façon plus profonde ce qu’Il attend de nous. (...) Tel est précisément l’objectif de la méditation : nous remettre toujours plus entre les mains de Dieu, avec confiance et amour, certains que ce n’est qu’en faisant sa Volonté que nous sommes à la fin véritablement heureux. »
Benoît XVI, Audience générale, 17 août 2011
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« Chers amis, l’Apocalypse nous montre une communauté rassemblée en prière, parce que c’est précisément dans la prière que nous percevons toujours plus la présence de Jésus avec nous et en nous. Plus nous prions et mieux nous prions, avec constance et intensité, plus nous nous assimilons à Lui et plus Il entre vraiment dans notre vie pour la guider, nous donnant la joie et la paix. Et plus nous connaissons, plus nous aimons et plus nous suivons Jésus, plus nous ressentons le besoin de nous arrêter pour Le retrouver dans la prière, recevant sérénité, espérance et force pour notre vie. »
Benoît XVI, Catéchèse, 5 septembre 2012
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