La Passion de Jésus

« Jésus m'a dit que je Lui serai le plus agréable
lorsque je méditerai Sa douloureuse passion,
et que cette méditation ferait descendre sur mon âme
de nombreuses lumières. »
(Sainte Faustine Kowalska, Petit Journal, § 267) 
 
« Ô mon Jésus, mon seul espoir, je Te remercie
pour ce livre que Tu as ouvert aux yeux de mon âme.
Ce livre, c’est Ta passion que Tu as endurée par amour pour moi.
Dans ce livre, j’ai appris comment aimer Dieu et les âmes.
Dans ce livre sont renfermés pour nous des trésors inépuisables.
Ô Jésus, combien peu d’âmes Te comprennent dans Ton martyre d’amour. »
(Sainte Faustine Kowalska, Petit Journal, § 303)
 
« Il y a peu d'âmes qui méditent Ma passion avec une véritable compassion ;
J'accorde les plus grandes grâces aux âmes qui méditent pieusement Ma passion. »
(Sainte Faustine Kowalska, Petit Journal, § 737)


Lettre de Luisa Piccarreta à son confesseur, le père Hannibal di Francia (canonisé en 2000 par le pape Jean-Paul II)

Les 24 Heures de la Passion du Christ: De profundis - YouTube

« Mon très Révérend Père,

Enfin, voici que je vous remets le texte des Heures de la Passion. Je l'ai écrit tout à la gloire de Notre-Seigneur. (...) Je crois que si celui qui les médite est un pécheur, il se convertira ; s'il est imparfait, il deviendra parfait ; s'il est saint, il deviendra plus saint ; s'il est tenté, il trouvera la victoire ; s'il est souffrant, il trouvera la force, le remède, le réconfort ; et si son âme est faible et pauvre, il trouvera un aliment spirituel et un miroir où il pourra se regarder continuellement pour s'embellir et se rendre semblable à Jésus notre modèle.

Le contentement qu'éprouve Jésus lorsqu'on médite ces Heures est si grand qu'Il voudrait qu'il y en ait au moins une copie dans chaque village ou cité pour qu' on puisse en faire la méditation. À travers ces méditations, Jésus entend sa propre voix et ses propres prières telles qu'Il les adressait à son Père durant les 24 Heures de sa Passion. Et si un assez grand nombre d'âmes s'y adonnent dans chaque village ou cité, il semble que Jésus me fait savoir que la Justice divine en sera partiellement apaisée et, en cette triste époque de calamités et d'effusion de sang, ces fléaux seront partiellement arrêtés.

Faites appel à tous, Révérend Père, et propagez ce petit ouvrage que mon 6aimable Jésus m'a demandé de rédiger. Je vous dis aussi que le but de ces écrits n'est pas tant de raconter l'histoire de la Passion de Notre-Seigneur – car il y a beaucoup de livres qui traitent de ce sujet et il ne serait pas nécessaire d' en écrire un autre –, c’est d' inciter le lecteur à la réparation, ce que nous avons fait en adjoignant aux divers points de la Passion des suggestions à ce sujet.

Par exemple, dans certains passages, on bénit Jésus, dans d'autres, on compatit avec lui, dans d'autres, on le loue, dans d'autres on le réconforte, dans d'autres on rachète à ses côtés, dans d'autres on prie, on demande, on supplie.

Par conséquent, je vous laisse le soin, Révérend Père, de faire connaître le but de ces écrits dans une préface. » 

 

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« Ma fille, que la lumière de ma Passion soit toujours présente à ton esprit car, à la vue de mes très amères souffrances, les tiennes te paraîtront minimes. De plus, en réfléchissant à la cause principale de mes souffrances, qui est le péché, tes moindres imperfections te paraîtront graves. Par contre, si tu ne fixes pas ton regard sur Moi, la moindre souffrance te deviendra un fardeau et tu considéreras tes fautes graves comme sans importance. » ( Le Livre du Ciel , Tome 2, 2 septembre 1899)

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Suaire de turin » Vacances - Guide Voyage 

« Ma fille, celui qui médite toujours sur ma Passion la ressent en lui et est plein de compassion pour Moi. Cela Me plaît beaucoup puisque Je suis ainsi récompensé pour tout ce que J’ai souffert. L’âme qui médite toujours sur ma Passion s’alimente continuellement d’une nourriture remplie de saveurs et d’assaisonnements variés.

Alors que, durant ma Passion, on m’attacha avec des chaînes et des cordes, cette âme me détache et me redonne ma liberté. Compensant pour la haine, les crachats et le déshonneur dont on m’accabla, elle m’apprécie, me nettoie et m’honore. Compensant pour les affronts de ceux qui me déshabillèrent et me fouettèrent, elle me guérit et m’habille. Alors qu’on m’a couronné d’épines, qu’on m’a traité comme un roi ridicule, qu’on a rendu ma bouche amère avec du fiel et qu’on m’a crucifié, cette âme qui médite sur toutes mes peines me couronne de gloire et m’honore comme son Roi ; elle enlève les clous de la croix et me ressuscite dans son cœur.

Chaque fois que l’âme fait ainsi, Moi, comme récompense, Je lui donne de nouvelles grâces. Ainsi, cette âme est ma nourriture et Je suis la sienne. Ce que J’aime plus particulièrement, c’est que l’âme médite toujours sur ma Passion. » (Tome 7, 9 novembre 1906)

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« ... chaque fois que ma Passion est rappelée, elle qui est un trésor à la disposition de tous, c'est comme si on la mettait sur un distributeur pour la multiplier et la distribuer pour le bien de tous. » (Tome 8, 21 novembre 1907)
 
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(Luisa :) Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. J'ai vu mon aimable Jésus ruisselant de sang et couvert d'une horrible couronne d'épines. Me regardant avec difficulté à travers les épines, Il me dit :

« Ma fille, le monde est devenu déséquilibré parce qu'il a perdu la pensée de ma Passion. Dans la noirceur, il n'a pas trouvé la lumière de ma Passion qui l'aurait éclairé. Comme cette lumière lui aurait fait connaître mon amour et combien les âmes m'ont coûté, il se serait mis à aimer Celui qui l'a tant aimé et la lumière de ma Passion l'aurait guidé et mis sur ses gardes au milieu des dangers.

Dans la faiblesse, il n'a pas trouvé la force de ma Passion qui l'aurait soutenu. Dans l'impatience, il n'a pas trouvé le miroir de ma patience qui lui aurait infusé le calme et la résignation. Et, à la vue de ma patience, il se serait senti gêné et il se serait fait un devoir de se dominer. Dans les souffrances, il n'a pas trouvé le réconfort des Souffrances d'un Dieu qui lui aurait infusé l'amour de la souffrance. Dans le péché, il n'a pas trouvé ma Sainteté qui lui aurait infusé la haine du péché.

Ah ! L’homme a abusé de tout. Parce que, sur tous les points, il s'est éloigné de Celui qui aurait pu l'aider. Voilà pourquoi le monde est devenu déséquilibré. Il s'est comporté comme un enfant qui ne veut plus reconnaître sa mère, ou comme un disciple qui, reniant son maître, ne veut plus entendre ses enseignements. Qu'est-ce qui va arriver à cet enfant et à ce disciple ? Ils seront la honte de la société. Tel est devenu l'homme. Ah ! Il va de mal en pis et Je pleure sur lui avec des larmes de sang ! » (Tome 11, 2 février 1917)

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« Ma fille, la pensée de ma Passion n'a jamais quitté ma chère Maman et, par cela, elle était complètement remplie de Moi. La même chose arrive à l'âme : à force de penser à ce que J'ai souffert, elle en vient à être complètement remplie de Moi. » (Tome 11, 24 mars 1913)
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« Ma fille, on peut gagner quelques choses par les prières indulgenciées, mais les Heures de ma Passion, qui sont mes propres prières et qui débordent d'amour, viennent du tréfonds de mon Cœur. Aurais-tu oublié combien de temps nous avons mis pour les composer et que, par elles, des châtiments se sont changés en grâces sur toute la terre ? Ma satisfaction par rapport à ces prières est telle que, plutôt que des indulgences, je donne à l'âme une surabondance d'amour accompagnée de grâces d'un prix incalculable. Quand elles sont faites dans un amour pur, elles permettent à mon amour de se déverser. Et cela n'est pas banal que la créature puisse donner du soulagement à son Créateur et lui permettre de déverser son amour. » (Tome 11, 6 septembre 1913)
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(Luisa :) Je faisais les Heures de la Passion et, tout heureux, Jésus me dit :
« Ma fille, si tu savais quelle grande satisfaction Je ressens en te voyant refaire ces Heures de ma Passion encore et encore, tu en serais très heureuse. Il est vrai que mes saints ont médité ma Passion et compris à quel point J'ai souffert, versant des larmes de compassion jusqu'à se sentir consumés d'amour pour mes souffrances. Cependant, il ne s'agissait pas de cette manière toujours répétée et dans cet ordre. Tu es la première à me donner ce plaisir si grand et si spécial de revivre intérieurement, heure après heure, ma vie et tout ce que J'ai souffert. Je me sens si attiré par cela que, heure après heure, Je te donne cette nourriture et la mange avec toi, faisant avec toi ce que tu fais. Sache que Je te récompenserai abondamment de lumière et de grâces nouvelles. Même après ta mort, chaque fois que des âmes sur la terre feront ces Heures, au Ciel Je te vêtirai de lumière et de gloire nouvelles. » (Tome 11, 4 novembre 1914)
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« Ma fille, pendant ma vie terrestre, des milliers et des milliers d’anges accompagnaient mon Humanité. Ils recueillaient tout ce que je faisais : mes pas, mes travaux, mes paroles, mes soupirs, mes peines, les gouttes de mon sang, etc., ils me donnaient des honneurs, ils obéissaient à tous mes désirs, et ils montaient au Ciel et en redescendaient pour apporter au Père tout ce que je faisais.
Ces anges ont une mission particulière : quand une âme se remémore ma vie, ma Passion, mon sang, mes plaies, mes prières, etc., ils viennent auprès de cette âme et recueillent ses paroles, ses prières, ses actes de compassion, ses larmes, ses offrandes, etc., ils les unissent aux miens et les apportent devant ma majesté pour renouveler ma gloire. Avec révérence, ils écoutent ce que les âmes disent et ils prient avec elles. Par conséquent, avec quelle attention et quel respect les âmes doivent-elles faire les Heures de la Passion, sachant que les anges sont suspendus à leurs lèvres pour répéter ce qu’elles disent ! »
Il ajouta : « Au milieu de tant d’amertume que me donnent les créatures, ces Heures sont pour moi d’agréables petites douceurs, même si elles sont trop peu nombreuses, vu toute l’amertume que je reçois des créatures. Par conséquent, fais connaître ces Heures autant que tu peux. » (Tome 11, 13 octobre 1916)

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Pendant que, suivant mon habitude, je faisais les Heures de la Passion, mon aimable Jésus me dit : « Ma fille, le monde renouvelle sans cesse ma Passion et, puisque mon immensité enveloppe toutes les créatures, tant intérieurement qu'extérieurement, je suis forcé, à leur contact, de recevoir clous, épines, coups de fouet, mépris, crachats et tout le reste dont j'étais accablé pendant ma Passion, et même plus. Cependant, au contact des âmes qui font les Heures de ma Passion, je sens que les clous s'enlèvent, que les épines sont détruites, que mes blessures sont soulagées et que les crachats disparaissent. Je me sens dédommagé pour le mal que les autres créatures me font et, sentant que ces âmes ne me font aucun mal, mais plutôt du bien, je m'appuie sur elles. »

Jésus béni ajouta : « Ma fille, sache qu' en faisant ces Heures, l'âme s'empare de mes pensées, de mes réparations, de mes prières, de mes désirs, de mes affections et même de mes fibres les plus intimes, et elle les fait siens. S'élevant entre le Ciel et la terre, elle remplit la fonction de corédemptrice et dit à ma suite : "Me voici, je veux réparer pour tous, implorer pour tous et répondre de tous." » (Tome 11, 6 novembre 1914)


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(Luisa :) « ... mon Dieu, quelle récompense donneras-tu à ceux qui font les Heures de la Passion de la manière que tu m’as enseignée ? » Il me répondit : « Ma fille, Je considérerai ces Heures, non pas comme faites par eux, mais comme faites par moi. Selon leurs dispositions, Je leur donnerai les mêmes mérites et les mêmes effets que si J’étais en train de souffrir ma Passion.

Cela, même pendant leur vie sur la terre. Je ne pourrais pas leur donner une plus grande récompense. Je placerai ces âmes devant moi et je leur lancerai des flèches d’amour et de contentement autant de fois qu’elles auront fait les Heures de ma Passion. Et elles me rendront la pareille. Quel doux enchantement ce sera pour tous les bienheureux ! » (Tome 11, 10 avril 1913)

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 « Ma fille, toutes les fois que l’âme pense à ma Passion, chaque fois qu’elle se souvient de ce que j’ai souffert ou qu’elle sent de la compassion pour moi, l’application de mes souffrances est renouvelée en elle ; mon Sang surgit pour l’inonder ; mes plaies la guérissent si elle est blessée ou l’embellissent si elle est en santé ; tous mes mérites l’enrichissent. L’effet que produit ma Passion est surprenant : c’est comme si l’âme déposait en banque tout ce qu’elle a accompli et souffert pour recevoir le double en retour. Ainsi, tout ce que j’ai réalisé et souffert rejaillit continuellement sur les hommes, comme le soleil offre constamment sa lumière et sa chaleur à la terre. Ma façon d’agir n’est pas sujette à l’épuisement.

Tout ce qui est nécessaire, c’est que l’âme le désire. Aussi souvent que l’âme le désire, elle reçoit les fruits de ma Vie. Si elle se souvient de ma Passion vingt, cent, ou mille fois, autant de fois elle jouira de ses effets. Combien peu en font leur trésor ! En dépit de tous ces bienfaits, on voit tant d’âmes faibles, aveugles, sourdes, muettes et boiteuses : en somme, de dégoûtants cadavres vivants. Pourquoi ? On oublie ma Passion alors que mes souffrances, mes plaies et mon Sang offrent une force pour surmonter la faiblesse, une lumière pour donner la vue aux aveugles, une langue pour délier les langues des muets et ouvrir les oreilles des sourds, une voie pour guider les faibles, la vie pour ressusciter les morts. Tous les remèdes dont l’humanité a tant besoin peuvent être trouvés dans ma Vie et ma Passion.

Mais les créatures méprisent cette médecine et ne profitent pas de mes solutions. Aussi, malgré ma Rédemption, l’homme dépérit comme s’il était affecté d’une tuberculose incurable. » (Tome 13, 21 octobre 1921)

 

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« En lisant, priant et méditant sur ces Heures , nous agissons en âmes-victimes, nous souffrons mystiquement de façon rédemptrice avec Jésus et nous faisons grandir notre désir de Lui donner toute notre vie. En effet, dans les Heures de la Passion , nous faisons bien plus qu'évoquer le souvenir d'un événement passé ; nous entrons plutôt dans chaque minute de la Passion par une bilocation de nos âmes comme celle que le Don rend possible. (...) Jésus a fait d'insignes promesses à Luisa avec ces Heures , des promesses qui s'étendent à tous ceux qui les entreprendront. Il a promis qu'à travers elles, le saint deviendra encore plus saint, que celui que la tentation assaille y trouvera la victoire, que le malade y reprendra des forces et que, pour chaque mot lu , le salut d'une âme serait accordé. Il a dit qu'une ville entière pourrait être épargnée des châtiments si une seule âme y priait continuellement ces Heures. »
 
(Daniel O' Connor, Que ton Règne vienne. La prière du "Notre Père" va s'accomplir sous nos yeux, Parvis, 2021, p. 127)

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