Vivre dans la D.V.

 « Et c'est grâce à cette Volonté que nous sommes sanctifiés,
par l'offrande que Jésus Christ a faite de son corps,
une fois pour toutes. »
(He 10, 10)

Sur la terre comme au ciel, peintures d'Alain Thomas ... 

« Ma fille, ce " Que ta Volonté soit faite " que J’ai enseigné dans le Notre Père signifiait que tous devaient prier afin de pouvoir au moins faire la Volonté de Dieu. Et cela pour tous les chrétiens et pour tous les temps; et qu’on ne puisse se dire chrétien si on ne se dispose pas à faire la Volonté du Père céleste. Mais tu n’as pas pensé à ce qui suit immédiatement : "sur la terre comme au Ciel", et qui veut dire vivre dans la Divine Volonté ; cela veut dire prier pour que le Royaume de ma Volonté puisse venir sur la terre afin de vivre en lui. Au Ciel, ils ne font pas ma Volonté, mais vivent en elle – ils la possèdent comme leur bien propre et leur propre Royaume. Et s’ils la faisaient, mais ne la possédaient pas, leur bonheur ne serait pas complet parce que le vrai bonheur commence dans le tréfonds de l’âme. Faire la Volonté de Dieu ne signifie pas la posséder, mais se soumettre à ce qu’elle commande, alors que vivre dans ma Volonté est possession. Par conséquent, dans le "Notre Père", dans les paroles "Que ta Volonté soit faite", c’est la prière que tous puissent faire la Volonté suprême, et dans "sur la terre comme au ciel", que l’homme puisse retourner dans cette Volonté d’où il est venu, afin de retrouver son bonheur, les biens perdus, et la possession de ce divin Royaume. » (Le Livre du Ciel, Tome 20, 15 octobre 1926)

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« Vivre dans ma Volonté, c'est régner. Accomplir ma Volonté, c'est être soumis à mes ordres. Le premier état consiste à posséder, le second à recevoir mes ordres et à les exécuter. Celui qui vit dans ma Volonté la fait sienne et en dispose. Celui qui accomplit ma Volonté la voit comme la Volonté de Dieu et non comme la sienne. Il n'en dispose pas à son gré. Vivre dans ma Volonté, c'est vivre avec une seule volonté : celle de Dieu. Comme cette Volonté est toute sainte, toute pure et toute paix, et qu'il n'y a qu'une seule volonté qui règne, il n'existe aucun conflit, tout est paix.

 

Les passions humaines tremblent devant la suprême Volonté. Elles cherchent à se tenir loin d'elle. Elles n'osent même pas bouger ou s'opposer à elle parce qu'elles voient que le Ciel et la terre tremblent devant elle. Comme première étape de la vie en elle, la Divine Volonté met l' ordre divin dans les profondeurs de l'âme et la vide de ce qui est humain : tendances, passions, inclinations et autres.

 

Accomplir ma Volonté, c'est vivre avec deux volontés. Conséquemment, quand Je donne l'ordre de faire la mienne, l'âme sent le poids de sa volonté propre, ce qui provoque de la résistance. Même si l'âme accomplit fidèlement les ordres de ma Volonté, elle sent le poids de sa nature rebelle, de ses passions et de ses inclinations. Combien de saints, bien qu'ils eurent atteint la perfection la plus élevée, se sentaient oppressés par leur volonté propre qui leur faisait la guerre. Plusieurs étaient forcés de s'écrier : "Qui me délivrera de ce corps de mort ?" ce qui signifie : "Qui me délivrera de ma volonté propre qui cherche à donner la mort au bien que je veux accomplir ?"

 

Vivre dans ma Volonté, c'est vivre comme un fils. Accomplir ma Volonté, c'est vivre comme un serviteur. Dans le premier cas, ce que le père possède appartient aussi au fils. Souvent, les serviteurs doivent faire plus de sacrifices que le fils. Ils sont exposés à plus de travaux pénibles et humbles, au froid et à la chaleur, et à se déplacer à pied. Qu'est-ce que mes saints n'ont pas fait pour obéir aux ordres de ma Volonté ?

 

D'autre part, le fils reste avec son père, prend soin de lui, le réconforte de ses baisers et de ses caresses. Il donne des ordres aux serviteurs comme si c'était le père qui commandait. S'il sort, il ne va pas à pied, mais en voiture. Alors que le fils possède tout ce qui appartient à son père, les serviteurs ne reçoivent que le salaire dû à leur travail, restant libres de servir ou de ne pas servir leur maître. S'ils ne le servent pas, ils n'ont plus droit à aucune indemnité. Quant au fils, personne ne peut annuler ses droits, empêcher qu'il possède les biens du père. Aucune loi, céleste ou terrestre, ne peut annuler ses droits, ni délier sa relation de filiation vis-à-vis de son père.

 

Ma fille, la vie dans ma Volonté est celle qui s'apparente le plus à la vie des bienheureux dans le Ciel. Elle est aussi distante de la vie de ceux qui accomplissent ma Volonté et sont fidèlement soumis à mes ordres que le Ciel est distant de la terre, que le fils est distant des serviteurs, ou qu'un roi est distant de ses sujets. C'est un cadeau que Je veux accorder en ces temps si tristes : que l'on ne fasse pas seulement ma Volonté, mais qu'on La possède. Ne suis-Je pas libre de donner ce que Je veux, quand Je le veux et à qui Je veux ? Un maître ne peut-il pas dire à son serviteur : "Vis dans ma maison, mange, prends et commande comme si tu étais moi-même ?" Et pour s'assurer que personne ne puisse mettre en doute que ce serviteur possède les biens du maître, celui-ci le reconnaît comme son fils et lui accorde le droit de possession. Si un homme riche peut faire cela, combien plus Je peux le faire Moi-même !

 

La Vie dans ma Volonté est le plus grand cadeau que Je veux donner aux créatures. Ma bonté et ma générosité veulent toujours répandre plus d'Amour sur elles. Leur ayant tout donné et n'ayant plus rien d'autre à leur accorder pour être aimé d'elles, Je veux leur offrir le cadeau de ma Volonté afin que, La possédant, elles apprécient le grand bien dont elles disposent.

 

Ne sois pas étonnée si tu vois qu'ils ne comprennent pas. Pour comprendre, ils devront se disposer au plus grand des sacrifices : celui de ne pas donner vie, même dans les choses saintes, à leur propre volonté. Ils sentiront alors la possession de ma Volonté et ils expérimenteront ce que signifie vivre dans ma Volonté. Quant à toi, sois attentive. Ne sois pas ennuyée par les difficultés qu'ils te causent. Petit à petit, Je ferai mon chemin afin de leur faire comprendre ce qu'est vivre dans ma Volonté. » (Tome 17, 18 septembre 1924)

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« Lorsque l’homme eut péché en se retirant de notre divin Vouloir, il perdit la propriété et se réduisit lui-même en esclavage. Quel changement ! De fils à serviteur ! Il perdit le commandement sur les choses créées et devint le serviteur de tout. En se retirant de notre divin Fiat, l’homme se sentit ébranlé jusqu’en ses fondements et sa personne même vacilla. Il connut ce qu’était la faiblesse et eut le sentiment d’être le serviteur de ses passions, ce qui lui fit éprouver un sentiment de honte. Il en arriva au point de perdre son empire. La force, la lumière, la grâce et la paix n’étaient plus en son pouvoir comme avant. Il devait les implorer de son Créateur avec des larmes et des prières. Vois-tu maintenant ce que signifie vivre dans mon divin Vouloir ? C’est être propriétaire. Quiconque fait sa propre volonté est serviteur. » (Tome 28, 26 février 1930)

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Continuant dans mon état habituel, j’avais un grand désir de faire la très sainte Volonté de Jésus béni, et venant à moi, il me dit :

« Ma fille, ma Volonté est la Saintetés des saintetés, ainsi l’âme qui fait ma Volonté, si petite, ignorante, et ignorée qu’elle soit, laisse derrière elle les autres saints, avec leurs prodiges de conversions incroyables et miracles qu’ils ont pu réaliser. Plus encore, si on les compare, les âmes qui font ma Volonté sont des reines, et toutes les autres sont comme à leur service . Il semble que l’âme qui fait ma Volonté ne fait rien et cependant elle fait tout, car étant dans ma Volonté elle agit divinement, de manière cachée et surprenante. Elles sont [ces âmes] une lumière qui illumine, des vents qui purifient, du feu qui brûle, des miracles qui font faire des miracles ; ceux qui les accomplissent sont seulement des canaux, car c’est en elles que réside la puissance pour les faire . Ainsi elles sont le pied du missionnaire, la langue des prédicateurs, la force des faibles, la patience des malades, l’autorité des supérieurs, l’obéissance des sujets, la tolérance des calomniés, la fermeté dans les dangers, l’héroïsme des héros, le courage des martyrs, la sainteté des saints et ainsi pour tout le reste, parce qu’en étant dans ma Volonté elles contribuent à tout le bien qui peut se faire au Ciel et sur la terre. Voilà pourquoi je peux dire qu’elles sont mes vraies hosties, mais des hosties vivantes, pas mortes, comme les accidents qui forment l’hostie, qui ne sont pas remplis de vie, et n’influencent pas ma Vie ; l’âme au contraire qui vit dans ma Volonté est pleine de vie, et faisant ma Volonté, influence et concourt à tout ce que je fais Moi ; voilà pourquoi ces hosties consacrées par ma Volonté me sont même plus chères que les hosties sacramentelles, et si j’ai une raison d’exister en celles-ci, c’est pour former les hosties sacramentelles de ma Volonté . Ma fille, je puise tant de délices dans ma Volonté, qu’il suffit que j’entende parler d’elle pour que je frémisse de joie et appelle tout le Ciel à faire la fête. Imagine toi-même [ce que je ressens] grâce aux âmes qui la font [ma Volonté]. Je trouve en elles toutes les joies et je leur donne toutes les joies, leur vie est la vie des bienheureux, il y a seulement deux choses qui les intéressent, qu’elles désirent, et auxquelles elles aspirent : ma Volonté et l’amour. Elles ont peu de choses à faire et cependant elles font tout, les vertus même sont absorbées dans ma Volonté et dans l’Amour, ainsi elles n’ont plus rien à faire avec elles [les vertus], puisque ma Volonté contient, possède, absorbe tout, mais de manière divine, immense et infinie ; c’est cela la vie des bienheureux. » (Vol 11, 15 mars 1912)

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